L’avortement peut être pratiqué en France dans des délais bien précis, entre 5 et 12 semaines de grossesse en fonction de la méthode utilisée pour mettre fin à la grossesse. Certains bébés peuvent survivre à une interruption volontaire de grossesse, dans cet article nous partagerons avec vous le témoignage d’une infirmière qui a assisté à la survie de bébé après l’avortement.
L’interruption volontaire d’une grossesse peut se faire à travers deux méthodes : la méthode médicamenteuse qui est possible jusqu’à 5 semaines de grossesse et la méthode chirurgicale qui peut être possible jusqu’à 12 semaines de grossesse. Il existe également des avortements (IMG) qui peuvent avoir lieu après ces délais, à condition que deux médecins attestent que la grossesse met en péril la santé de la maman ou du bébé.
Qu’est-ce que l’interruption médicale de grossesse ?
L’IMG peut avoir lieu à n’importe quel moment de la grossesse, il s’agit d’une pratique complètement encadrée par la loi et qui peut avoir lieu pour différentes raisons :
- Le bébé est atteint d’une grave affection ou d’une malformation incompatible avec la vie ou entraînant un handicap grave.
- La poursuite de la grossesse met en danger la vie de la femme enceinte.
Il est important de savoir que la décision d’interrompre de ce genre de grossesse revient en premier lieu aux parents, ce n’est nullement une obligation.
Comment se déroule une IMG ?
L’interruption médicale de grossesse se déroule dans le cadre d’une hospitalisation, elle peut être réalisée en déclenchant médicalement l’accouchement par les voies naturelles, sinon par geste chirurgical (pratique qui est évitée dans la plupart du temps pour ne pas cicatriser l’utérus). Le but de la pratique étant l’expulsion du fœtus le plus rapidement possible avec un minimum de souffrance physique et psychologique pour la mère.
La mort du bébé
Le bébé peut naitre mort à cause des contractions si l’IMG a eu lieu avant 24 semaines, au-delà sa mort est provoquée par une injection de médicaments pour arrêter son cœur. Il peut arriver que l’injection échoue et que le bébé naisse vivant, c’est un cas rare où le fœtus tente de respirer ou de bouger ses membres, ce qui rend l’expérience extrêmement pénible pour les infirmières.
Le témoignage d’une infirmière qui a assisté à la survie d’un bébé après l’avortement
Une infirmière s’est retrouvée dans la terrible position de prendre soin d’un bébé avorté a raconté son histoire dans le bulletin du Friendship Pregnancy Center à Morristown, New Jersey.
Le soir de l’arrivée du bébé avorté, trois bébés prématurés d’un hôpital voisin étaient pris en charge. Deux des trois risquaient de mourir, et les médecins se battaient pour sauver leur vie. Pendant que les médecins luttaient pour venir en aide à ces deux enfants, une infirmière est entrée dans la maternité avec une couverture et a déclaré: "C’est un avortement médicamenteux, il a un battement de cœur, alors on l’a amené."
La mère était atteinte d’un cancer et avait reçu des traitements de chimiothérapie avant de découvrir qu’elle était enceinte. On avait dit aux parents que leur bébé serait horriblement déformé à cause de la chimiothérapie, d’où la décision de l’interruption de la grossesse.
L’infirmière déclare que le bébé était en parfait état, son rythme cardiaque était régulier, sa peau et ses membres étaient bien définis et il pesait 900 grammes.
C’était presque le double du poids de certains bébés qui ont pu être sauvés. Un médecin a été convoqué, quand il est arrivé, le bébé a commencé à bouger ses bras et ses jambes minuscules. Il a commencé à essayer de respirer, mais il n’a pas réussi à faire entrer de l’air dans ses poumons. Son corps tout entier frissonnait.
Ce fut un moment horrible alors que toute l’équipe luttait avec ses propres normes éthiques. L’infirmière a demandé à essayer de le réanimer mais le médecin a refusé en disant qu’il s’agit d’un avortement et qu’on n’a pas le droit d’intervenir. Pendant que le corps médical débattait sur le sort du bébé, ce dernier lâche son dernier souffle. Le cœur brisé, l’infirmière a enveloppé le bébé dans des couvertures pour le garder au chaud, selon elle ce sont les seules mesures qu’elle pouvait prendre pour réconforter le bébé dans ces circonstances, peu importe à quel point elle voulait en faire plus.
Tandis que les larmes coulaient sur le visage de l’infirmière, elle prie Dieu pour qu’il prenne soin de cet enfant, et qu’il lui pardonne pour sa mort.
Face à des situations pareilles, le corps médical se retrouve partagé entre son côté humain qui lui dicte de sauver cette petite créature vulnérable et le cadre légal de la profession qui exige l’exécution du souhait des parents. Des moments difficiles qui laissent tout le monde sans voix !