le monde de la musique en deuil, un chanteur français  est décédé à l'âge ...

le monde de la musique en deuil, un chanteur français est décédé à l'âge ...






Le chanteur est décédé ce vendredi matin à l’âge de 77 ans, selon sa famille. Le chanteur, qui avait fait ses débuts au cinéma en 1959, avait enregistré ses premières chansons en 1966. Il était l’un des pionniers de la chanson rock française, infatigable homme de scène, reconnaissable grâce à ses cheveux hirsutes.
Père de trois enfants artistes, le chanteur Arthur H, la chanteuse Izia Higelin, et le réalisateur Kên Higelin, il laisse derrière lui une vingtaine d’albums et quelques chansons inoubliables, parmi lesquelles ParsChampagne ou encore Tombé du ciel. Le chanteur était devenu un incontournable de la scène musicale française dans les années 1970 et 1980 et avait retrouvé les faveurs du public à la fin des années 2000.

Auteur, compositeur et interprète

Artiste attachant aux airs d’éternel adolescent, cet « enchanteur », auteur, compositeur et interprète, a rassemblé un public de fidèles autour de ses chansons et de ses concerts incarnés, durant desquels il improvisait sans relâche, passait du piano à l’accordéon ou la guitare et apostrophait les spectateurs.

Homme de coups de gueule et de coups de cœur, toujours révolté, Higelin évoque dans certaines de ses chansons la société, les sans-papiers ou les difficultés économiques, et s’engage à plusieurs reprises aux côtés des sans domicile fixe.

Ferré, Brel et Montand comme références

Né le 18 octobre 1940 à Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne), d’une mère belge et d’un père alsacien, Jacques Higelin quitte l’école à 14 ans. Il grandit en écoutant du jazz et de la chanson, Léo Ferré ou Jacques Brel, et rencontre à la fin des années 1950 Henri Crolla, guitariste d’Yves Montand, figure familière de son adolescence.
Mais c’est comme comédien qu’il commence sa carrière. Au début des années 1960, il s’inscrit au Cours Simon. Il débute au théâtre en 1959 avec Bon week-end, Monsieur Bennett, mis en scène par Michel Vitold, et se lance aussi au cinéma avec Le bonheur est pour demain d’Henri Fabiani (1961), Bébert et l’Omnibus d’Yves Robert (1963) ou Elle court, elle court, la banlieue de Gérard Pirès (1972). Il a joué au total dans une trentaine de films.

La chanson avec un virage rock

Son destin bascule avec une double rencontre décisive au milieu des années 1960, celle des musiciens Areski et Brigitte Fontaine, avec lesquels il se produit en trio. C’est l’époque de ses débuts dans la chanson, des communautés et des expériences. En 1965, il sort l’album Douze chansons d’avant le déluge, enregistré en duo avec Brigitte Fontaine.
En 1974, il amorce un virage rock, avec l’album BBH 75. Enfant de Charles Trenet et des Rolling Stones, il est l’un des premiers chanteurs à tenter la synthèse entre le rock et la chanson, deux genres a priori antagonistes. Il sort ensuite Irradié (1975), Alertez les bébés (1976) et No man’s land (1978). Devenu chanteur rock populaire, il connaît en 1979 un grand succès avec l’album Champagne pour tout le monde et son jumeau Caviar pour les autres….

Didier Lockwood et William Sheller

En 1988, il remporte à nouveau l’adhésion du public avec l’album Tombé du ciel, pour lequel il s’entoure de musiciens comme Didier Lockwood et William Sheller. L’album, qui se vend à plus de 300.000 exemplaires, est son plus grand succès. Suivent Aux héros de la voltige (1994) et Paradis païen (1998), qui marque ses retrouvailles avec Areski. En 2005, il reprend des chansons de Charles Trenet lors d’une tournée, en héritier déjanté et lunaire du « fou chantant ».

En 2006, après huit ans sans album de chansons originales, il sort Amor Doloroso, suivi de Coup de Foudre en 2010. Ces albums, pour lesquels il travaille avec l’ex-leader de Kat Onoma, Rodolphe Burger, sont tous deux salués par la critique.

Après Beau Repaire paru en 2013, ce poète à la voix brisée, sort son vingtième et dernier album, Higelin 75, à l’automne 2016. Plus libre que jamais sur cet opus, le chanteur installé à Pantin, aux portes de Paris, se permet un morceau-fleuve final de plus de… 21 minutes et, dans « J’fume », clame continuer à « fumer » en attendant « que le fossoyeur me creuse une tombe au Père-Lachaise » et que « le temps s’arrête et que le ciel me tombe sur la tête ».

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