L’alcool a la réputation d’être un désinhibiteur qui fait ressortir le côté caché de notre personnalité. Quelques verres et nous nous retrouvons complètement dénués de nos complexes. Louis Pasteur l’a bien dit « il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres ». Cette nouvelle version de la personne peut être soit forte, soit faible, soit agressive ; les conséquences de l’alcool sur le psychisme varient d’une personne à une autre.
Après une soirée bien arrosée, il peut nous arriver de nous réveiller le lendemain avec une sensation de black-outoù l’on n’a aucun souvenir des événements de la veille ou bien avec un sentiment de regret relatif à certaines actions commises, pas très communes. Comment agit l’alcool sur notre organisme et quels sont ses effets secondaires ?
L’effet désinhibant de l’alcool : explication
Avec un verre d’alcool ou plus, on peut se sentir soit, détendu, zen, paisible, extraverti, en devenant l’ami de tout le monde, soit agressif et enclin aux disputes et aux bagarres, voire à des actes plus dangereux.
L’effet désinhibant de l’alcool s’explique par la perturbation d’une molécule appelée sérotonine et une augmentation de la production d’adrénaline et d’endorphine. Ainsi, la boisson alcoolisée agit sur le cerveau et s’attaque à l’organisme dans son ensemble, puisque ses molécules sont petites et se propagent rapidement dans le sang pour arriver au cerveau et se fixer à divers récepteurs qui maitrisent l’activité des neurones. Ces dernières sont ralenties par l’éthanol, ingrédient de l’alcool, qui entraine un effet de détente et une diminution de la prise de conscience de la réalité. Ceci s’explique, également par une augmentation de la production d’adrénaline et d’endorphines. Par ailleurs, la diminution de la sérotonine, responsable de la régulation de nos comportements et qui gère nos facultés de raisonnement, va engendrer la recherche de plus de plaisirs et d’augmentation de la dose d’alcool qui peut devenir dangereuse.
Alcool et dévoilement de la vraie personnalité
Selon une étude publiée dans Clinical Psychology Science et relayée par nos confères du New York Post, l’état d’ébriété d’un individu révèle sa réalité et sa vraie personnalité. Un test a été effectué sur un groupe de 156 participants volontaires. Ces derniers ont décrit sur un formulaire, le caractère qu’ils pensent avoir lorsqu’ils sont sobres et lorsqu’ils sont ivres. Ces participants ont consommé des cocktails alcoolisés, avec une dose correspondant à leur poids et leur taille, et ont été observés par des personnes ou amis complètement sobres. Les proches responsables de l’observation, n’ont pas détecté une grande différence dans leur comportement, sauf un côté extraverti qui ressortait de leur personnalité. La conclusion de cette étude est qu’un individu qu’il soit ivre ou sobre, agit de la même façon. Ainsi, après une consommation d’alcool, le côté agressif de l’individu qui ressort et qui est toujours apparenté à l’alcool, n’est en fait que le vrai côté de la personne et n’a aucun lien avec l’ingurgitation de boisson alcoolisée. Lorsqu’on est sobre, on cache mieux notre côté obscur, tout simplement.
Ainsi, une boisson alcoolisée peut vous rendre plus agréable ou plus extraverti mais le reste de votre comportement traduit votre vraie personnalité qu’elle soit gentille ou méchante ; l’alcool n’est en aucune façon responsable de vos actes obscurs. C’est votre vérité qui se dévoile.
Les conséquences de la consommation d’alcool sur la santé
Un individu n’a nul besoin d’être alcoolique pour subir les méfaits de l’alcool sur sa santé. En France, la consommation de boissons alcoolisées est la deuxième cause de mortalité induite par le cancer. Une consommation d’alcool même minime, peut engendrer de nombreux troubles allant des désagréments banals à des maladies plus graves.
– Fatigue
– Tension artérielle élevée
– Manque de concentration
– Mauvaise qualité du sommeil
– Maladie du foie (cirrhose), le foie ne fonctionne plus correctement et à plus long terme peut se transformer en cancer du foie.
– Cancer : qui peut se généraliser à l’ensemble du corps et dépend de la dose consommée par jour.
– Maladies cardiovasculaires : avec l’augmentation de l’hypertension, il existe un risque accru d’accidents vasculaires cérébraux et d’infarctus du myocarde.
– Troubles psychiques, dus à une consommation excessive et régulière d’alcool. La dépression en est la principale conséquence.
Des personnes peuvent rechercher un bien-être dans la consommation de boissons alcoolisées. Toutefois, ces dernières ne seront d’aucune façon une solution à leurs problèmes ou leurs difficultés et peuventmême aggraver leur état d’anxiété et de dépression. Par ailleurs, la dépendance à l’alcool, peut impacter la vie du buveur, tant sur le plan physique, professionnel que social. Ainsi, le bien-être que le buveur recherche peut au contraire accroitre son mal-être et impliquer des conséquences néfastes, aussi bien sur sa vie que celle de ses proches.